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The ME-MI project

Mysoginoir, colorisme et negrophobie intériorisée: la trinité de la honte

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Dans ce nouvel épisode du podcast, je parle de l’interconnexion entre mysoginoir, colorisme et des occurrences de négrophobie intériorisée ! Si tous ces mots sont nouveaux pour vous ou vous interpellent, parfait, c’est dire que cet épisode vous apportera surement!

Commençons d’abord par le terme «  mysoginoir », qui est l’élément focal de l’épisode d’aujourd’hui. S’il a été popularisé récemment, il s’agit néanmoins d’un terme qui mérite d’être plus mis à l’avant notamment dans les cadres des discours féministes intersectionnels touchant à l’interconnexion entre race/ ethnicité et genre et à leur impact sur les femmes.

Pour la faire courte, la mysoginoir dont la définition lexicale et l’utilisation peuvent être rattachées à la chercheuse queer et militante féministe africaine-américaine Moya Bailey, réfère à une forme de misogynie envers les femmes noires dans laquelle la race et le genre jouent un rôle concomitant.

Dans l’épisode d’aujourd’hui j’explique plus clairement son contenu, ses victimes, en l’occurrence les femmes noires et notamment celles à la peau foncée, ses applications et ses applicants ( aka toute la société mais surtout et malheureusement les hommes noirs, notamment dans les représentations médiatiques).

Entre hypersexualisation fétichisée, dépréciation, unidimensionnnalisation, masculinisation ( ex: Aya Nakamura qui se fait drag sur twitter juste parce qu’elle existe) , dénigrement coloriste, les femmes noires et spécifiquement celles à la peau foncée font face à BEAUCOUP de violence. Il serait temps:

1. que cette violence soit visibilisée, notamment dans le cadre de mouvements censés travailler à l’empouvoirement tant de toutes les femmes ( notamment dans le cadre du féminisme mainstream qui est whitewashed pour la plupart, ethnocentré, parfois transphobe, coloriste et bourgeois) que dans le cadre de mouvements de libération et de lutte antiraciste ( par exemple au sein du mouvement de Black lives matter dans le cadre duquel les problématiques connexes aux femmes noires sont reléguées à un rôle de second plan)
2. que cela cesse. Trop c’est trop: nous ne sommes ni des panthères exotiques, ni des archétypes dénués de profondeur émotionnelle, de vulnérabilité, ni des éléments comiques destinés à constituer des faire-valoir inhérents aux femmes blanches ou des laughing-stock médiatisés à base de «  YASS QUEEN ».

Nous ne sommes ni des stéréotypes, ni des monolithes, ni des « singes », et il est temps que la société le comprenne.
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